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Visite de Tiberiade avec guide touristique en Israël.
LA VILLE DE TIBERIADE
Par David Mansour de Tiyoul-Tov
Tibériade est une des 4 villes saintes de la Terre d’Israël (avec Hebron,
Tsfat et Jérusalem) situé sur la bordure ouest
du lac Kinéret, le grand lac du nord qui tient son appellation du fait
de sa forme de harpe, « Kinor » en Hébreu.
Son apparition remonte au début l’ère vulgaire,
vers l’an 17, quand Hérode Antipas, fils du roi Hérode, décide de reconstruire
une ville sur les ruines d’une ancienne cité détruite, et de la nommer
Tibériade en l’honneur de l’empereur romain Tibère. La ville étant construite
sur des ruines, les candidats à l’installation étaient fort peu nombreux.
Nombre étaient ceux qui craignaient par exemple d’être confronté à l’impureté
de vivre en lieu et place d’anciens cimetières. Flavius Joseph conte
que le roi Hérode Antipas fut contraint d’user de toute sa force de
persuasion pour faire naître un embryon de communauté, à grands renforts
de dons de terre, d’outils, d’animaux etc.…
La ville connaît un véritable tournant au lendemain de la grande révolte
contre les romains en 70. Révolte à laquelle elle s’était préparée en
se fortifiant, mais ne prit pas part pour des raisons diverses. Du fait
très justement de sa bonne situation au sortir d’une guerre qui vit
la quasi destruction de toute les villes et infrastructures juives du
pays, Tibériade devient rapidement le centre du judaïsme en Erets Israël
et la seule ville à population exclusivement juive, le dernier endroit
par ailleurs, ou reste en activité le Sanédhrine (La cour suprême rabbinique).
C’est une période de grande richesse pour la ville sur le plan spirituel
: les plus grands Tannaim et Amoraïms (rédacteurs du talmud) de l’époque
y résident et parmi eux Rabban Gamliel de Yavné, Rabbi Meir Baal Haness,
Rabbi Akiva, Rabbi Chimone Ben Hananya, Rabbi Yoh’anan, Resh Lakish,
Rav Ami, Rav Yossi et d’autres.
D’ailleurs, l’ensemble du Talmud Yéroushalmi, de Jérusalem, est en fait
rédigé et clôturé à Tibériade. Ce recentrage sur cette ville est aussi
le fruit de l’interdiction par les conquérants byzantins d’accéder à
Jérusalem pour les juifs. Tibériade accède à un rang tel que les trois
pèlerinages annuels que l’on doit effectuer traditionnellement à Jérusalem
se feront désormais pendant toute cette période à Tibériade.
Durant 500 ans après que le fameux Rabbi Chimon Bar Yoh’ai codificateur
du Zohar purifie la ville, le judaïsme en Israël se développera en grande
partie autours de Tibériade. L’activité communautaire est assez riche,
on dénombre pas moins de treize synagogues dont certaines ont été partiellement
retrouvées durant les fouilles menées il y a quelques années.
Les restes plus matériels de cette époque sont nombreux, des fouilles
archéologiques ont permis de mettre à jour de nombreux éléments datant
de l’époque byzantine : des colonnes du Cardo, une salle de bain publique
décorée de fresques en faïence mosaïquée dans un état exceptionnel,
mais aussi des restes d'un théâtre et bien entendu de la muraille extérieure
de la ville. Dans le sud de la ville, ce sont les restes de véritables
centre très luxueux de thalasso romains, Tibériade représentant depuis
toujours un attrait pour ses sources chaudes naturelles.
A l’époque des Croisées, la ville est officiellement intronisée capitale
de la Galilée et connaît de nouveau un grand tournant. Elle devient
une place forte stratégique dans l’accès à la Terre Sainte par le Nord.
La ville en elle-même est agrandie vers le Nord et refortifiée, l’accès
ne sera désormais plus possible que par bateau depuis le Kinéret.
En 1204, l’un des plus grands commentateurs et codificateurs de la Thora,
Rabbi Moshé Bar Maimone, dit le Rambam, éminence mondiale aussi dans
le domaine de la médecine et des sciences naturelles, quitte ce monde
et est enterré à Tibériade au côté de son père, sa tombe est pèleriné
jusqu'à aujourd'hui.
Au cours de la conquête des Mamlouks, la ville est détruite, et le restera
pendant de longues années. La situation géopolitique de l’époque n’en
fait pas une ville où il fait bon habiter, et les récits des voyageurs
qui y transitent convergent vers l’idée d’une ville « désertique ».
Ce n’est qu’en 1564 qu’une juive, Dona Garcia, exilée du Portugal, s’implique
dans la reconstruction de la ville en persuadant le sultan Sulaiman
dit « le magnifique », de lui louer différents terrains. La ville reprend
doucement forme, sa muraille si caractéristique est reconstruite.
Il faudra attendre 1740 pour que se réinstalle une véritable sommité
rabbinique à Tibériade, sur invitation du gouverneur de Galilée Dehar
El Omer. Il s’agit du grand Rabbin d’Izmir, le rav Haim Aboulafia. Sa
tache est claire : faire revivre le judaïsme dans la ville. La machine
est lancée : après le Rav Aboulafia, c’est son gendre Rabbi Yahakov
Birev qui prend la relève, puis la ville bénéficie de l’arrivée dès
1777 de hassidim d’Europe de l’Est, dirigés par le Rav Mendel Movitbask.
Malheureusement, un tremblement de terre important survient en 1837.
La ville est de nouveau très endommagée, 700 habitants périssent, et
l’essentiel de la population émigre vers Jérusalem.
Les différentes immigrations durant le 19ème siècle voient Tibériade
lentement se repeupler. L’essentiel de sa population est juive, et concentrée
en premier lieu dans l’enceinte de la vieille ville, qui finit par devenir
trop petite : sont alors construits de nouveaux quartiers extra muros
tels que Ah’va en 1912, et Kyriat Shmouel en 1920.
A la veille de la guerre d’Indépendance et malgré une très forte inondation
en 1934 durant laquelle périrent 35 personnes, Tibériade compte une
population de 11 000 âmes, dont 7 000 juifs. Elle est la première ville
conquise durant l’Indépendance, et malgré une existence paisible, la
population Arabe quitte la ville. Ce sera la grande vague d’émigrations
des années 50 qui fera se développer la ville pour prendre la forme
qu’on lui connaît aujourd’hui.
Aujourd’hui, Tibériade est une destination touristique de première importance
: l’on peut y pélériner les tombeaux de célèbres autorités rabbiniques
et les hiloulot (cérémonie de départ de ce monde de sommités) sont des
évènements nationaux qui rassemblent plusieurs dizaines de milliers
de personnes chaque année.
La tradition thermale a perduré depuis l’antiquité et les centres de
thalasso de Tibériade bénéficient d’une réputation au moins égale à
ceux de la Mer Morte.
Le pourtour du Lac Kinéret est le cadre d’une industrie touristique
développée en harmonie avec la nature flamboyante de la Galilée et les
activités nautiques sont le passage obligé d’une journée de baignade
sur l’une des nombreuses plages naturelles.
Mais l’on peut pousser l’aventure jusqu’à se laisser tenter par une
descente en kayak le long de la réserve naturelle de Banyans, sur les
sources du jourdain.
Tibériade est aujourd’hui la parfaite
combinaison entre richesse historique, sainteté et détente. N’attendez
plus et venez vite la découvrir. Je vous promets une journée mémorable,
laissez-vous guider…
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David Mansour: 00972-52-43-34-254 ou david.mansour@tiyoul-tov.org
-Idée de parcours pour une visite à Tiberiade avec David Mansour:
La Galilée : Yardenit, la ville de Capharnaüm, visite de Tiberiade, Tabgha, de Pierre, Ginossar et Le musée de la barque a Ginossar, le Mont des Beatitudes, Balade en bateau sur le Lac de Tiberiade...
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Alors à bientôt en Israël!
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